Ainsi, tel marqueur influencera le choix du médicament: par exemple, les anticancéreux ciblés de la famille des «tinibs» sont dorénavant prescrits en fonction de la génétique de la tumeur à traiter; l’ivacaftor est indiqué pour traiter la mucoviscidose chez les porteurs de la mutation 551G>D du gène CFTR. D’autres marqueurs moduleront les doses auxquelles introduire tel ou tel médicament: typiquement les polymorphismes génétiques affectant les cytochromes hépatiques, les enzymes de conjugaisons et les transporteurs impliqués dans l’excrétion biliaire ou rénale [3]. Ou encore, certains traits génétiques vont contre-indiquer une molécule, prédisant par exemple une réaction allergique chez les porteurs du HLA-A*3101 pour la carbamazépine, une crise d’hémolyse pour certains variants de G6PD, une prolongation de l’intervalle QT lors de mutation de hERG etc. La base de référence
Pharma.GKB.org contient à ce jour plus de 650 annotations de médicaments pour de tels variants. A côté de ces marqueurs pharmacogénétiques influençant la réponse aux traitements, le séquençage devrait révéler des facteurs de risque justifiant des interventions préventives et fournir des conseils pour des habitudes saines ou des choix de vie adaptés.