La pathologie digitale est la promesse d’un diagnostic pathologique plus flexible, plus précis et plus simple en termes de processus. Il est donc attendu de la pathologie digitale qu’elle fournisse des impulsions décisives en vue de moderniser la discipline et d’ainsi accroître son attractivité. Parallèlement au développement démographique et à l’augmentation associée du nombre de cancers, aussi bien le besoin en pathologistes que les exigences professionnelles que les pathologistes doivent satisfaire ont augmenté de façon exponentielle au cours des dernières années, et cette tendance se poursuivra également à l’avenir. La pathologie est depuis longtemps devenue une discipline décisive dans le cadre du diagnostic et du choix du traitement des cancers. Du fait des progrès de la pathologie moléculaire, la pathologie assume aussi une responsabilité de plus en plus grande dans le choix du traitement adéquat par les médecins traitants. La prochaine étape est l’intégration assistée par ordinateur des données cliniques, morphologiques-digitales et moléculaires. La pathologie deviendra ainsi un acteur central du développement de la médecine personnalisée. Toutefois, la pathologie souffre d’un manque de relève à l’échelle de l’Europe. L’engouement autour de la digitalisation de la pathologie arrive juste au bon moment afin d’une part, de conduire la discipline vers un futur attractif pour la relève et d’autre part, de permettre une pose de diagnostic assistée par ordinateur, nécessitant moins de personnel, ainsi qu’un réseautage des pathologistes à travers le monde. Avec le passage aux technologies digitales et au travail en réseau, la pathologie se prépare donc de façon durable à l’avenir. La Société Suisse de Pathologie (SSPath) a pris les devants et a fondé le groupe de travail «Swiss Consortium for Digital Pathology» (SDiPath;
www.sdipath.ch) parmi ses rangs.