Une étude suisse, qui avait déjà récemment été évoquée dans le «Sans détour» (
FMS 10/2018), avait montré une perte de poids identique suite à la gastrectomie longitudinale («sleeve»), qui est plus simple et associée à moins d’effets indésirables, par rapport au bypass gastrique (Roux-en-Y) [1]. D’après une étude non randomisée (donc moins parlante) mais imposante sur le plan quantitatif ayant porté sur des patients avec un IMC de 35 ou plus [2] et ayant comparé près de 19 000 gastrectomies longitudinales et près de 25 000 opérations Roux-en-Y, ces dernières ont conduit à une plus grande perte de poids (par exemple après 1 an: 5% de moins, calcul effectué à partir du poids initial). La gastroplastie par anneau ajustable, qui a également été comparée, a montré des résultats nettement plus mauvais que les deux interventions précédemment mentionnées. Toutefois, les patients ont développé deux fois plus d’effets indésirables pertinents après l’opération Roux-en-Y (5,0 versus 2,6%). La mortalité, certes globalement faible, était toutefois trois fois (!) plus élevée qu’après une gastrectomie longitudinale. De pair avec l’étude suisse méthodologiquement irréprochable, ces chiffres sont en faveur de la gastrectomie longitudinale comme option de premier choix.