Sans détour
Journal Club Zoom sur... Encore une fois un thème estival

Sans détour

Aktuelles aus der Wissenschaft
Édition
2022/36
DOI:
https://doi.org/10.4414/fms.2022.09206
Forum Med Suisse. 2022;22(36):594-595

Affiliations
Rédacteur Forum Médical Suisse
Pediatrics. 2022, doi.org/10.1542/peds.2021-054362. Rédigé le 15.08.2022.
JAMA. 2022, doi:10.1001/jama.2022.12759.
Rédigé le 14.08.2022.
Lancet. 2022, doi.org/10.1016/S0140-6736(22)01436-2. Rédigé le 10.08.2022.
N Engl J Med. 2022, doi:10.1056/NEJMoa2204253.
Rédigé le 15.08.2022.

Publié le 07.09.2022

Afin que vous ne manquiez rien d’important: notre sélection des publications les plus actuelles.

Pertinent pour la pratique

Durée du sommeil et adaptation à l’école maternelle

L’année d’entrée à l’école maternelle est décisive pour la suite du développement scolaire, raison pour laquelle un passage subjectivement bon peut favoriser le développement ultérieur d’un enfant dans le bon sens et augmenter ses chances scolaires futures. Il est important que les enfants d’âge préscolaire aient un sommeil bien réglé. En effet, une durée de sommeil nocturne de plus de 10 heures, déjà établie avant l’entrée à l’école maternelle, était positivement corrélée au déroulement et à la croissance de l’apprentissage à l’école maternelle. Cet avantage était indépendant de la situation socio-économique de la famille et de l’état de santé de l’enfant lui-même. Espérons que la crise énergétique de plus en plus probable cet hiver réduira la pollution lumineuse et améliorera ainsi la durée et la qualité du sommeil de ces enfants. Tout a des inconvénients, mais aussi des avantages...

Accidents vasculaires cérébraux: diminution chez les plus de 55 ans, mais augmentation chez les moins de 55 ans

Dans le sud de l’Angleterre (Oxfordshire), l’incidence des accidents vasculaires cérébraux (AVC) a augmenté de manière significative chez les moins de 55 ans entre 2010 et 2018 par rapport à la période 2002–2010, alors qu’elle a diminué chez les plus de 55 ans au cours des mêmes périodes de comparaison. Aucune différence n’a été trouvée dans l’incidence des infarctus du myocarde et des maladies artérielles périphériques. Certes, les AVC étaient également associés à l’obésité, au tabagisme, à l’hypertension et au diabète chez les moins de 55 ans, mais les différences restaient significatives même dans un sous-groupe sans ces facteurs de risque. Qu’est-ce qui se passe? Il est intéressant d’observer que la fréquence des AVC a surtout augmenté chez les personnes de moins de 55 ans qui occupaient des postes à responsabilité, mais pas chez les personnes ayant une activité professionnelle plutôt simple. N’accordons-nous pas assez d’attention aux constellations de risques chez les individus plus jeunes, dont le traitement nécessite ensuite des années, voire des décennies, avant l’obtention d’un bénéfice? Sommes-nous en même temps éventuellement plus «sensibilisés» chez les patientes et patients d’âge moyen? Une hypothèse intéressante est que les enfants issus d’une fécondation/procréation in vitro présentent une morbidité cardiovasculaire prématurée accrue des décennies plus tard (40 à 50 ans après). Le nombre d’individus nés par fécondation in vitro a probablement augmenté considérablement entre les deux périodes.

Informations cliniques sur la variole du singe

La documentation minutieuse des cas prouvés de variole du singe en Espagne a entre autres révélé les informations suivantes:
Au vu du nombre croissant de cas, il ne faut pas hésiter à envisager la possibilité d’une infection par la variole du singe, le diagnostic le plus efficace étant celui des lésions cutanées. Une inspection clinique des orifices mentionnés est indispensable!
Encore une fois un thème estival
Œdème pulmonaire aigu lors de la natation
Bien que la saison des baignades touche à sa fin et que les températures de l’eau aient été plutôt élevées durant l’été 2022, il convient de rappeler cette entité. Il ne s’agit pas d’œdèmes pulmonaires par exemple en cas de fibrillation auriculaire aiguë, d’angine de poitrine ou d’infarctus du myocarde survenant lors de la pratique de la natation, ni d’une rupture de cordage de la valve mitrale présentant une dégénérescence myxoïde. Non, il est question de personnes en bonne santé qui se plaignent de toux, de détresse respiratoire et d’hémoptysie avant tout en cas d’immersion (natation) dans l’eau froide. En raison de l’attractivité croissante (?) des évènements de natation en eau froide, voire en eau glacée, le problème pourrait rapidement devenir plus pertinent, et ce dès le reste de l’année 2022. Différents mécanismes entrent en ligne de compte: pooling veineux central dans l’eau, résistance périphérique accrue en raison d’un environnement froid et d’une perte de chaleur encore accentuée par la convection et résistance capillaire pulmonaire accrue dans le cadre de l’effort physique. La maladie est impressionnante, mais le pronostic est bon, si l’on parvient à rejoindre la terre ferme avec ou sans aide. Une ventilation par pression positive non invasive, pouvant être appliquée par un secouriste, résout généralement le problème en quelques minutes.
Chest. 2022, doi.org/10.1016/j.chest.2022.02.054. Rédigé le 15.08.2022.

Pour les médecins hospitaliers

Petits calculs rénaux ou urétéraux asymptomatiques: faut-il les enlever à titre préventif ou les laisser en place?

Les petits calculs rénaux ou urétéraux asymptomatiques (≤6 mm) présentent un taux élevé d’évacuation spontanée avec ou sans traitement médical expulsif («medical expulsive treatment» ou MET), mais dans tout de même 50% des cas, une récidive symptomatique survient dans les cinq années suivantes. Une étude de petite taille, mais bien menée sur le plan méthodologique, a été réalisée chez des patients souffrant de néphrourolithiase symptomatique, qui présentaient en plus au moins un petit calcul rénal ou urétéral asymptomatique. Dans un groupe, le petit calcul asymptomatique a été retiré au cours de la même intervention avec des endoscopes modernes par des endo-urologues expérimentés (n = 38), alors qu’il a été laissé en place dans le groupe contrôle (n = 35). Après un peu plus de 4 ans, le risque de récidive symptomatique était réduit d’environ 80% dans le groupe d’intervention. Le délai jusqu’à la récidive était également beaucoup plus long dans le groupe d’intervention (4,5 ans) que dans le groupe traité de manière conservatrice (2,5 ans). L’ablation du calcul asymptomatique a prolongé la durée de l’opération d’une petite demi-heure. Il n’est pas clair si ces résultats s’appliquent également aux calculs asymptomatiques isolés (découverts fortuitement). De même, l’obstacle technique est considérable avant de pouvoir recommander cette intervention de manière générale: l’équipement technique était parfait et les spécialistes ayant pratiqué l’intervention étaient très expérimentés.
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