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Diabète sucré de type 2, carcinome hépatocellulaire et médicaments antidiabétiques
Le diabète sucré de type 2 (DT2) est un facteur de risque indépendant de survenue d’une stéato-hépatopathie non alcoolique et d’un carcinome hépatocellulaire (CHC).
Indépendamment de la présence d’une cirrhose ou d’une autre maladie du foie, le risque de CHC est augmenté d’environ trois fois.
La durée et la qualité du contrôle glycémique sont inversement corrélées à la survenue d’une hépatopathie au sens large.
La résistance à l’insuline avec stéatose hépatique consécutive semble jouer un rôle important dans la carcinogenèse (avec pour conséquence indirecte une formation accrue de radicaux libres et des dommages de l’ADN).
La relation entre le DT2 et l’hépatopathie va cependant dans les deux sens, puisque les stéato-hépatopathies et la cirrhose sont associées à une probabilité accrue de DT2.
L’euglycémie est essentielle pour prévenir la stéato-hépatopathie, la cirrhose et le CHC.
La metformine peut réduire la probabilité de développer un CHC ainsi que la mortalité. La probabilité de survie en cas de cirrhose est également plus élevée.
La metformine ne semble pas être associée à un risque significativement accru d’acidose lactique, même en présence d’une hépatopathie pertinente. Toutefois, compte tenu de la difficulté de quantifier de manière fiable la fonction hépatique, la prudence est de mise à un stade avancé.
L’hépatoprotection potentielle conférée par les nouveaux antidiabétiques est encore trop peu documentée.
Hepatology. 2022,
doi.org/10.1002/hep.32439. Rédigé le 05.12.2022.