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Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP)
Le STOP est une maladie multisystémique sous-diagnostiquée, avec des troubles de la régulation orthostatique qui peuvent réduire considérablement la qualité de vie et les performances, avant tout chez les personnes jeunes.
Sa prévalence est comprise entre 0,1 et 1,0% et touche principalement les jeunes femmes. Il s’agit d’une maladie chronique qui dure des années et dont le pronostic de guérison complète est incertain [1].
Les critères décisifs pour le diagnostic du STOP sont l’augmentation posturale du pouls >30/min sans chute de pression artérielle, accompagnée de symptômes présyncopaux qui disparaissent immédiatement en position couchée. Le test de Schellong est approprié pour la pose du diagnostic.
Des comorbidités accompagnent le STOP sans que leur lien ne soit élucidé: troubles du sommeil et de la concentration, fatigue chronique, migraines, syndrome du côlon irritable, fibromyalgie, hyperextensibilité des articulations.
L’exclusion d’autres maladies est un élément central de l’établissement du diagnostic (par ex. anémie, effets indésirables de médicaments, tachycardies supraventriculaires paroxystiques, endocrinopathies).
Sur le plan physiopathologique, on suspecte une spirale caractérisée par une activité physique réduite, un déconditionnement cardiovasculaire, une hyperréactivité sympathique avec tachycardie et une intolérance à l’effort physique [2].
Les traitements non pharmacologiques jouent un rôle central: faire de l’exercice en évitant la station debout (tel que vélo, aviron, natation); boire 3 litres d’eau par jour avec 10 g de sel; porter des bas de contention; dormir avec la tête surélevée.
Sur le plan pharmacologique, les bêtabloquants (propranolol 10–20 mg/jour), l’ivabradine [3] 2 × 5 mg/jour ou la midodrine 3 × 5 mg/jour sont bénéfiques.
Rédigé le 6.3.2023_MK, sur indication de Madame S. Ehrenzeller (Bâle).